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le 24 janvier 2022
Situé à la croisée de l’internet des objets et de l’informatique du son et de la musique, l’internet des sons est un domaine de recherche émergent auquel s'intéressent plusieurs scientifiques du Laboratoire des sciences du numérique de Nantes qui rassemble le CNRS, Centrale Nantes, Nantes Université et l’IMT Atlantique.
En associant les compétences des équipes Signal, IMage et Son (SIMS) et Système Temps Réel (STR), des chercheurs du LS2N sont parvenus à établir les bases technologiques d’un nouveau concept de biocapteur acoustique sans fil dépourvu de batterie.
Réunis autour de Vincent Lostanlen, chargé de recherche CNRS spécialiste du traitement des sons par ordinateur, le groupe de chercheurs nantais a repensé totalement la manière de concevoir des dispositifs de détection acoustique dans le but de limiter au maximum leur empreinte écologique. L’équipe a proposé un capteur acoustique mettant en application le principe de la sobriété numérique à la fois dans sa conception et dans son mode de fonctionnement.
Vincent Lostanlen constate :
À l’heure actuelle, les appareils de bioacoustique destinés notamment au suivi des espèces d'oiseaux dans leur milieu naturel sont tous alimentés par des batteries, qui doivent être régulièrement rechargées par un opérateur ou à l’aide de panneaux solaires. Or, ces batteries à base de lithium contiennent des polluants chimiques et ont une durée de vie plus courte que les composants électroniques employés pour la fabrication du capteur.
Pour relever ce double défi, les chercheurs ont imaginé un concept de capteur acoustique sans batterie mettant à contribution un nouveau système de stockage de l’information : la mémoire ferroélectrique non volatile à accès aléatoire (FeRAM).
Vincent Lostanlen :
« Cette technologie offre la possibilité de conserver l’information déjà acquise en cas de coupure inopinée de l’alimentation électrique ce qui est susceptible de se produire régulièrement en absence de batterie ».
À la différence de la mémoire de type « Flash », qui équipe la plupart des capteurs sensoriels actuels, la mémoire FeRAM est à la fois rapide, endurante et très peu consommatrice d’énergie.
L’équipe a d’ores et déjà réussi à prouver la faisabilité technique de ce nouveau concept.
► Retrouvez les informations détaillées sur ces résultats sur le site du CNRS