Transcription de la vidéo Meet our researchers : Christophe Binetruy

Interview en anglais de Christophe Binetruy, professeur à l'Institut de Recherche en Génie Civil et Mécanique (GeM)

Question: Can you tell us about your background

CB: I'm Christophe Binetruy. I earned my master degree in mechanical engineering at the University of Valenciennes and also a master's degree in textile engineering at the University of Lille in France. I defended my PhD in 1996 and the same year I obtained an assistant professor position at the Institute Mines Telecom in Lille-Douai. In 2002 I obtained my accreditation to supervise research from the University of Lille and I am currently affiliated professor of mechanical engineering in the Department of Mechanical engineering at the University of Delaware.

Why did you decide to join Centrale Nantes?

CB: So I joined Centrale Nantes in 2011. I was attracted by the dynamism of Centrale Nantes and also of the Pays de la Loire region. There was a great momentum in the field of polymer composite processing. Since this was my field I knew that it was a great opportunity for me to get there and get this professor position.

What does your research involve?

CB: So my primary research focus is the multi-physics modelling of composite process(es). As you know numerical situation has become a very very interesting tool for companies to improve their processes. The main reason for that is that you can eliminate very costly, time-consuming trial and error practice.

How does working at Centrale Nantes help your research?

CB: So we have nice and up-to-date experimental facilities which are developed according to our research projects. The avantage also is that we have nice networks with academia and industrial partners with whom we develop great projects. We also have nice support from the Pays de la Loire region for our projects. I must say also that we have very goos students enrolled in the engineering and master's programmes. Some of them are very interested in developing research with us. As an example, I can show you something I like very much it's a project - it's a worldwide competition actually. The students receive a kit of material and they have to design a bridge. They have to have the lightest bridge which can sustain a certain load.

Who do you work with?

CB: So I work with many colleagues at the GEM Institute and what is great is there are many researchers with very complementary expertise and skills. It means that if you want to develop quite challenging projects - we have to tackle very difficult questions - you know that you have colleagues that are expert in different fields, which is very helpful. We also established very strong relationships with the University of Delaware. We used to have a visiting professor - Professor Advani. We also work very much on collaborative projects with different companies in different sectors. I can cite for example the automative industry, aeronautics, energy, materials.
Since 2011 - and it was actually one of my initial motivations to come here was the possibility for me to have a chair on structural composites for the automative industry with the company Faurecia. Faurecia is a tier-1 supplier for the automative industry - it's a worldwide company. We decided to work together to develop new solutions for light-weight design and efficient manufacturing processes for the automative industry. That was a strong relationship we maintain over 10 years now. I'm very happy about that, it's a strong partner for us.

What are the future prospects for your research?

CB: There's a new paradigm shift in, let's say, the way that you now have to consider the environmental impact of your research, what you do, what you develop. For the field of composite materials, we know that we have to develop engineering for sustainability of composites, to design more eco-friendly solutions. For example, we are working on new technologies to reduce the production scraps. We're also considering more biomass as a way to produce new raw materials to be used to get new products at the end. Recycling of material is also a very important question. And not only recycling I must say but also upcycling. Upcycling means that we want to keep the added value of the original material and that's a very important question to tackle today.

Sous-titrage de l'interview en Français

Question : Racontez-nous votre parcours 

CB: Je m'appelle Christophe Binetruy. J'ai obtenu un master en génie mécanique à l'Université de Valenciennes et également un master en génie textile à l'Université de Lille. En 1996 j'ai soutenu mon doctorat et j'ai été recruté en tant que maître-assistant à l'Institut Mines-Télécom à Lille-Douai. En 2002, j'ai obtenu mon habilitation à diriger des recherches à l'Université de Lille et je suis actuellement professeur affilié au département de génie mécanique de l'Université du Delaware.

Pourquoi avez-vous décidé de venir à Centrale Nantes ?

CB: J'ai rejoint Centrale Nantes en 2011, attiré par le dynamisme de l’école et de la région Pays de la Loire. Il y avait en particulier un grand essor dans le domaine de la transformation des polymères composites. Puisque c'était mon domaine d’expertise, cela représentait une grande opportunité pour moi de rentrer à l’école sur un poste de professeur.

Quels sont vos sujets de recherche ?

CB: Mes recherches se portent principalement sur la modélisation multi-physique des processus composites. La simulation numérique est devenue un outil extrêmement intéressant pour les entreprises afin d'améliorer leurs processus. En effet, cela permet d’éliminer l’approche d’essais-erreurs très coûteuse en temps et en argent.

Que vous apporte le fait de travailler à Centrale Nantes?

CB: On dispose d'installations expérimentales de pointe qui évoluent en fonction de nos projets de recherche. L’école a également des réseaux intéressants avec des partenaires universitaires et industriels avec lesquels nous réalisons d'excellents projets. Nos projets bénéficient aussi du soutien des Pays de la Loire. Je dois dire aussi que nous avons de très bons étudiants ingénieur et master. Certains d'entre eux sont très intéressés pour mener des recherches à nos côtés. A titre d'exemple, je peux vous montrer quelque chose qui me plaît beaucoup, c'est un projet issu d’un concours mondial. Les étudiants doivent concevoir un pont à partir d’un lot de matériel. Le défi est de concevoir le pont le plus léger pouvant supporter une certaine charge.

Avec qui travaillez-vous ?

CB: Je travaille avec de nombreux collègues au sein du laboratoire GeM. On a la chance d’avoir beaucoup de chercheurs dont l'expertise et les compétences sont très complémentaires. Cela signifie que quand on veut mener un projet ambitieux, et s’attaquer à des questions très difficiles, on peut toujours se tourner vers des collègues experts dans différents domaines ; c’est très appréciable. On a une forte collaboration avec l'université du Delaware. Le professeur Advani a notamment été professeur invité à l’école. On mène également beaucoup de projets en collaboration avec différentes entreprises dans différents secteurs. Je peux citer par exemple l'industrie automobile, l'aéronautique, l'énergie, les matériaux…
En 2011 - et cela faisait partie de mes motivations initiales pour rejoindre l’école - j'ai eu la possibilité de créer une chaire sur les composites structurels pour l'industrie automobile avec Faurecia. Faurecia est un fournisseur de premier rang pour l'industrie automobile - c'est une entreprise à dimension mondiale. Nous avons décidé de travailler ensemble pour développer de nouvelles solutions pour une conception plus légère et des processus de fabrication efficaces pour l'industrie automobile. C'est ainsi qu'est née une étroite collaboration que nous poursuivons depuis plus de dix ans maintenant. J'en suis très heureux, c'est un partenaire important pour nous.

Quelles sont les prochaines étapes de vos recherches ?

CB: Il y a un nouveau changement de paradigme dans la manière dont vous devez maintenant prendre en compte l'impact environnemental de votre recherche, de vos pratiques et vos projets. Dans le domaine des matériaux composites, on doit développer l'ingénierie pour la durabilité des composites, afin de concevoir des solutions plus respectueuses de l'environnement. Par exemple, on travaille sur de nouvelles technologies pour réduire les déchets de production. On mise également davantage sur la biomasse pour obtenir de nouvelles matières premières qui pourront servir à la production de nouveaux produits. Le recyclage des matériaux est également une question très importante. Et je ne parle pas seulement de recyclage, mais aussi d’« upcycling ». L'upcycling signifie que nous voulons conserver la valeur ajoutée du matériau d'origine ; c'est une question très importante aujourd'hui.

Publié le 28 novembre 2024 Mis à jour le 3 décembre 2024